vendredi 30 mars 2012

L'AUTO-T.O.C.
un colloque du T.O.C. sur le T.O.C., une création collective et auto-parodique.

Les acteurs : Nicolas Cartier, Matthias Girbig, Estelle Lesage, Emilie Paillard, Etienne Parc, Grégoire Tachnakian / La dramaturge Muriel Malguy / La metteur en scène Mirabelle Rousseau / La régisseuse Esther Silber / L'éclairagiste Laïs Foulc

Article de Laura Plas dans Les trois coups 
Article de Caroline Châtelet dans La revue Agon
L'Auto-T.O.C. dans sa version initiale est en ligne sur Vimeo



L'auto-T.O.C., c'est un colloque de la compagnie T.O.C.; une occasion de présenter notre travail et de nous expliquer définitivement sur les enjeux artistiques de notre recherche théâtrale. Performance collective et auto-fictionnelle, nous voulons rire de nous et rendre sensible ce qui fait l'essentiel de notre démarche : un mélange de rigueur et de bordel, d'exigence et de négligence, une lutte contre le réel. Théorie et pratique se contredisent. Le T.O.C. en vingt minutes, pour le meilleur et pour le pire.

"Après la sonnerie des trompettes – signalant traditionnellement le début des spectacles du Festival d'Avignon In –, la dramaturge Muriel Malguy et Mirabelle Rousseau présentent la compagnie. Tandis que l'une s'explique avec franchise, l'autre offre le versant convenu et institutionnel de leur histoire : aux « galères en squatt » répond « les lieux émergents et transversaux ». Le duo est bientôt rejoint par toute l'équipe du T.O.C., au grand dam de la comédienne et responsable des finances Estelle Lesage. Et le coût imprévu – exponentiel ? – de leur venue à Avignon se mêle petit-à-petit à la tentative d'exposition des créations et des positions défendues par le collectif. Forme performative, L'Auto-T.O.C. révèle dans une succession d'anecdotes potaches et de prises de paroles inopinées les caractères de ce collectif et des individualités qui le composent. Et entre les tentatives de structuration a posteriori de son histoire, la forte autodérision et les multiples digressions, des problématiques bien réelles apparaissent : le fait de jouer gratis pour espérer pouvoir jouer payé ; les logiques de coproduction et de diffusion à l'œuvre dans les circuits du théâtre public ; les pressions que ces logiques exercent sur les artistes ; l'attente de discours spécifiques de la part des institutions" 
Caroline Châtelet, Les deux faces du T.O.C. 

"Donnez leur un texte ! Successions de séquences inaudibles, alternant entre le genre potache et le colloque de seconde zone, l’Auto-T.O.C. s’enferre dans une démarche nihiliste dont la compagnie ne pourra pas sortir indemne. Faire part de décès ? Spectacle suicide ? Une technicienne de la compagnie souhaitant rester anonyme nous confiait récemment que « la compagnie va péter, c’est sûr, ils ne peuvent plus se saquer ». Un comédien souhaitant également rester anonyme ajoutait : « moi dès que j’ai assez de contrats chez Canal, je me barre. » Dans ce fatras post-moderne, la distribution, inégale, nous séduit malgré tout par la finesse et la drôlerie de Nicolas Chartier et Matthias Tirbig ; Grégoire Kachnatian nous émeut par ses folles facéties. On se souviendra moins d’Estelle Lasage et d’Emilie Paillarde. Quand à Mirabelle Trousseau et Muriel Mlaguy, visiblement non comédiennes, elles rivalisent de coquetterie et de complaisance. Le TOC, après avoir stagné 5 ans dans le statut amateur puis 10 ans dans la case émergence, est aujourd’hui identifié comme étant l’un des plus importants collectifs théâtraux contemporain. Après un four pareil, il y a fort à penser que la compagnie devra passer par un anonymat temporaire avant de représenter ses spectacles de manière publique."  
Germaine Roular, pour France Provence (pastiche) 



©  Louis Podevin

Production : Le T.O.C. / Avec le soutien d’Arcadi, du Collectif 12 (Mantes-la-Jolie), du TGP-CDN de Saint-Denis, de Lilas en scène, du Festival 360, du Théâtre Romain Rolland (Villejuif), de la Manufacture (Avignon). Représentations au Festival 360, Lilas en scène (mai 2010), La Manufacture, Festival Off d'Avignon (juillet 2011), Théâtre Gérard Philippe de Saint Denis (octobre 2011), La Manufacture, Festival Off d'Avignon (juillet 2012), Festival Théâtre en mai, Dijon (mai 2013)

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